PIONEER VTT
La Pioneer Race, sur l’île Sud de la Nouvelle-Zélande, est assurément une expérience unique, dont vous ne reviendrez sans doute pas « indemne ». Certes exigeante, cette course par étapes, encore assez intimiste – mais pour combien de temps – va vous faire passer par tous les états, dans un environnement extraordinaire.
Par Luc Beurnaux – Photos : Tim Bardsley-Smith,
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La Pioneer Race, sur l’île Sud de la Nouvelle-Zélande, est assurément une expérience unique, dont vous ne reviendrez sans doute pas « indemne ». Certes exigeante, cette course par étapes, encore assez intimiste – mais pour combien de temps – va vous faire passer par tous les états, dans un environnement extraordinaire. Par Luc Beurnaux – Photos : Tim Bardsley-Smith,
Destination Queenstown. Sur l’île du Sud de la Nouvelle-Zélande. On l’appelle «la capitale de l’aventure». Ni plus, ni moins. Car c’est au départ de cette ville que peuvent s’imaginer les «trips» les plus extraordinaires, ou que s’organisent les aventures les plus folles, souvent mises en scène dans les Alpes du Sud locales, qui recèlent des dizaines de sommets à plus de 3000 m d’altitude, et dont le point culminant s’élève à 3700 m.
Un cadre magique
C’est au pied de ces immensités enneigées que la Pioneer a vu le jour, en 2016. Une course VTT par étapes, imaginée par Dave Beech. Le but initial est de donner accès au «meilleur de notre beau pays» assure Dave, «au travers d’une variété de sentiers incroyables, incluant nos tout nouveaux trails VTT grandioses, des sentiers en graviers, des singles tracks et du hors piste au cœur de l’arrière-pays néozélandais, lesquels n’ont jamais été empruntés auparavant».
Un petit parfum d’aventure, organisée les deux premières années sur 7 jours et autant d’étapes. La société Ironman a alors flairé la bonne idée, et a racheté l’épreuve, la transformant quelque peu, récemment. Les nouveaux organisateurs ont enlevé un jour de course, pour la rendre plus accessible, et l’ont déplacé de février à décembre, afin de donner des idées aux coureurs européens, qui ont parfois du mal à vivre leur hiver, et pourraient ainsi se laisser tenter par un exil dans l’Hémisphère Sud, à cette période de l’année.
Pour le reste, l’ADN de l’épreuve n’a pas bougé d’un iota. Le parcours, qui change chaque année pour ne pas verser dans la monotonie, traverse toujours des paysages stupéfiants, et surtout des zones méconnues, même par les coureurs locaux, puisqu’il emprunte des voies privées, donc fermées à tout type de «circulation» le reste de l’année. Voici le gage de l’épreuve, qui fait de chaque finisher un véritable «Pionnier».
Une épreuve à l’embition internationale
Si la compétition reste surtout une affaire d’Australiens, ou de Néo-Zélandais, sa réputation commence à dépasser les frontières de l’Hémisphère Sud. La force de frappe d’Ironman fait que les Européens, les Américains et les Asiatiques commencent à s’intéresser à l’histoire. Le peloton reste encore assez réduit (environ 400 duos pour l’édition 2018, ce qui est, pour une épreuve Ironman, encore assez confidentiel). Mais pour combien de temps ? L’avenir le dira.
Toujours est-il qu’il faut avoir certaines compétences en VTT et un certain foncier pour «s’envoyer» le parcours proposé, qui fait en général environ 450 km, et propose aux alentours de 15 000 m de dénivelé positif. Une grande variété de terrains est proposée, dans une nature «brutale» (voir encadré), et l’affaire n’est évidemment pas toute plate dans cette région montagneuse. Chaque étape mesure entre 25 km et 112 km, et le dénivelé positif cumulé par étape varie entre 650 m et 2730 m. A l’image de la course par étapes phare du calendrier, la Cape Epic en Afrique du sud (cf Respirez N°6), cette épreuve se déroule en duo, où chaque équipier ne doit pas être séparé de l’autre de plus de deux minutes. Pour des raisons de sécurité, mais aussi pour privilégier la camaraderie, l’esprit d’entraide, et le partage d’expérience. A part ça, rien à voir avec la mythique course sud- africaine.
Une course pour les aventuriers
La Pioneer repose sur une infrastructure moins importante, et le côté aventurier est davantage mis en avant. La Pioneer n’est pas labellisée UCI (Union Cycliste internationale) et elle se veut moins élitiste, entre autres par son prix plus abordable. Aucun risque de se perdre, non plus. La route est balisée, et plusieurs check points sont placés sur chacune des étapes. La convivialité règne au sein des bivouacs quotidiens plantés après chaque étape. Reste tout de même que les meilleurs des participants gagneront le droit d’aller concourir la Cape Epic 2020, pour laquelle 10 dossards seront attribués à l’issue de l’édition 2019. Une motivation supplémentaire pour se décider à aller découvrir les Alpes de l’extrême Sud !
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