Ironman 70.3 Bariloche : sur les terres d’Argentines

Début mars avait lieu en Argentine la 3ème édition de l’Ironman70.3 Bariloche. Un des seuls triathlons rescapés de ce premier trimestre 2020. Rendez-vous au pied des Andes, pour une évasion assurée !

Par Luc Beurnaux – Photos : organisation

 

Un décor de carte postale. Surnommée la «Suisse argentine» par les argentins, la région de San Carlos de Bariloche est réputée pour ses paysages de lacs et de montagnes. Au pied de la Cordillère des Andes, cette ville située à 900 m d’altitude est au cœur de la Patagonie argentine.

Ce seul mot fait rêver, ou effraie, tant on sait que les conditions météo, sous ces latitudes, peuvent être exigeantes. Mais rien de tout ceci à Bariloche, où, début mars, les températures oscillent entre 17 et 27°C, et où l’eau du lac glaciaire de Nahuel Huapi varie entre 14 et 17°C. A 1650 km au sud de la capitale argentine, Buenos Aires, Bariloche fut élue capitale argentine du Chocolat (!) en 2015, et capitale argentine du tourisme d’aventure.

Avec ses sommets à proximité, ses neiges éternelles qui se dévoilent à l’horizon, on comprend bien pourquoi. Eloignée des principales concentrations de population du pays, c’est une des villes les plus visitées d’Argentine.

Un vrai nid douillet choisi par Ironman pour y organiser l’Ironman 70.3 local. Un site parfait, répondant aux standards de l’organisateur, qui aime souvent faire évoluer «ses» athlètes entre luxe et volupté.

Le fumet de l’asado, l’impressionnant barbecue local à la sauce argentine, n’est jamais bien loin à Bariloche et finit de vous plonger dans les traditions locales, pour un dépaysement assuré.

Sis au cœur du Parc National, le plus ancien répertorié au pays, Bariloche a donc prêté le temps d’un week-end, ses forêts millénaires et ses lacs cristallins aux centaines de triathlètes venus disputer la 3e édition de l’Ironman 70.3. Ouvert aux professionnels et aux amateurs lors des deux premières éditions, il fut remporté en 2018 par le globe-trotter néo-zélandais Terenzo Bozzone, et l’an dernier par le pro brésilien Santiago Ascenco.

Cette année, l’épreuve était réservée aux seuls amateurs, venus y chercher 80 slots qualificatifs pour les Mondiaux de la distance, disputés en 2020 à Taupo (NZ).

Les filles, elles, se voyaient attribuer 25 slots supplémentaires pour ces Mondiaux, dans le cadre du programme «Women for Tri», censé promouvoir la pratique féminine, et qui prévoit de qualifier 1000 femmes de plus pour les Mondiaux 70.3 en 2020, sur quarante épreuves du calendrier, dont Bariloche.

L’épreuve est une belle réussite locale, et attire essentiellement des triathlètes nationaux. Sur les 700 inscrits au départ de l’édition 2020, on répertoriait ainsi 60% d’Argentins, 22% de Chiliens, et 7% de Brésiliens. Une épreuve qui a encore un peu de mal à rayonner à l’international, mais laissons-lui le temps de grandir !

Deux Français figuraient sur la startlist 2020. Arnaud Penel n’a finalement pas pu prendre le départ, bloqué par ses obligations professionnelles. Il a laissé son compatriote Benoît Labat découvrir le parcours argentin, qui débute dans les eaux du Lake Moreno où les 850 triathlètes au départ ont fait deux tours, avant de s’élancer sur un parcours vélo vallonné avec ses 1100m D+ à couvrir en deux tours.

Avant de finir par un semi-marathon (2,5 tours) sur les berges du lac Nahuel Huapi Lake, histoire de terminer en douceur ! Notre tricolore termine en 6h57, loin du vainqueur du jour, le Brésilien Rafaël Sousa, vainqueur en 4h17.

Chez les filles, l’Amérique du Sud domine également cette édition 2020, avec deux Chiliennes aux première et troisième places (Florencia Vásquez Sánchez victorieuse en 4h49, et Cecilia Valdés 3e en 5h06.45) encadrant une équatorienne (Ana María Torres Rodas, 2ème en 4h54).

En Chiffres :

Ironman 70.3 Bariloche Argentine

3e édition 1er mars 2020

Participation : 850 concurrents pour 784 finishers

Vainqueurs 2020 :

Homme : Rafaël Sousa (BRE)

Femme : Florencia Vásquez Sánchez (CHI)

Infos : www.ironman.com/im703-bariloche