TREG SIMIEN TRAIL Cap sur l’Ethiopie
Le TREG SIMIEN TRAIL
Pour oublier un début de saison tronqué et une ambiance plombée parle Covid-19, direction la corne de l’Afrique, et l’Ethiopie, pour une épreuve incomparable : le Treg Simien Trail, dans le principal massif du pays. Evasion et déconnexion assurée !
Par Luc Beurnaux –Photos : Arnold Dachez, Marc Mellet
L’organisation du trail
Dans le calendrier pléthorique des courses Nature, le TREG tient une place particulière. Ce concept de courses est le fruit de l’imagination de Jean-Philippe Allaire, ingénieur informaticien dans sa «première vie», devenu organisateur de courses et conseil en communication pour des épreuves de masse tel que le 20km de Paris. Jean Philippe Allaire, après des années passées à diriger une société informatique s’est «évadé», la cinquantaine atteinte, en imaginant ce TREG.
La première épreuve a été lancée en 2014, au Tchad, dans le mirifique désert de l’Ennedi, et a laissé des souvenirs impérissables dans le cœur du peloton. Marathonien depuis 25 ans, et ultra-trailer avec à son actif 4 UTMB, notamment, Jean-Philippe Alaire s’est nourrit de son expérience pour façonner son épreuve.
Une course en petit comité
Ici, le peloton est à taille humaine (100 concurrents maximum sur l’épreuve tchadienne), et l’immersion, l’environnement et la culture locale sont des ingrédients aussi importants, voire plus, que la compétition. Par exemple, des temps sont réservés aux visites et à l’échange avec la population locale.
En quelques éditions, le TREG s’est positionné comme l’une des courses à étapes à faire dans la saison, par la majesté des paysages et des sites traversés, et son esprit de communion. L’instabilité politique locale a néanmoins eu raison des deux dernières éditions (2019 et 2020), privant les coureurs de cet ultra désertique devenu référence dans le milieu.
Le premier Treg Simien Trail
Suspendu pour l’heure, le TREG Ennedi a néanmoins donné «naissance», l’an dernier, au premier Treg Simien Trail. Là encore, l’Afrique en point de mire, plus particulièrement la pointe Est du continent, et l’Ethiopie, connue pour nombre de ses talents exportés sur toutes les courses sur route et tous les stades du monde, mais un peu moins pour ses sites de courses.
Avec le Treg Simien Trail, c’est désormais chose faite. Annoncée plus abordable que l’épreuve tchadienne (qui proposait notamment un ultra de 180km) avec des modalités de course différentes (c’est ici une course à étapes), cette épreuve conserve des points communs de taille avec sa «grande sœur». A savoir, une progression en auto-suffisance et au moyen d’un GPS, un peloton restreint (50 concurrents maximum), des nuits encampement durant la course, des paysages époustouflants, un environnement très Nature, une proximité avec les hôtes et un site classé au patrimoine mondial de l’Unesco.
Une épopée
Au milieu d’un voyage de 9 jours, les concurrents prendront part à une course de 125 km et 6000 m D+ environ, divisée en 5 étapes au cœur d’un Parc Naturel, à des altitudes comprises entre 2200m et4430m. La difficulté principale sera bien cette altitude, avec quelques dénivelés «intéressants».
Le parcours sera tracé dans le parc national du Simien, situé dans le nord du pays, et dans le respect des contraintes propres à tout parc national.
Un dépaysement total
Les concurrents y découvriront un paysage spectaculaire, où l’érosion massive survenue au cours de millions d’années a formé des pics accidentés, de profon des vallées et des précipices atteignant jusqu’à 1500 m de profondeur, qui parfois donneront le vertige aux coureurs. On dit au pays que le panorama spectaculaire qu’offrent les montagnes du Simien est considéré comme le rival numéro 1 du Grand Canyon du Colorado !
Dans ce havre de paix et de silence, les coureurs croiseront quelques joyaux de la biodiversité locale qui ont trouvé refuge dans ce site préservé, à l’image de la Walia ibex, cette chèvre des montagnes endémique, du babouin gelada, ou du loup d’Éthiopie.
Terrain idéal pour la course et le trail, le peloton du TREG fut le pionnier, en 2019, à courir ces terres historiques chères au multiple champion du monde et olympique, Haile Gebrselassie. De quoi donner des ailes !