SWIM, RUN AND SUN que l’Estérel soit Eternel…

Récit de l’intérieur du SWIMRUN de l’Estérel par Jérôme Berchaud, graphiste et directeur artistique de notre magazine RESPIREZ Sports

Ça pourrait ressembler au titre d’une chanson...mais ça résume davantage la course qui a eu lieu le 18 mars à St Raphael ou 60 binômes ont rejoint Agay par la côte en partant de St Raphael, en effectuant une boucle d’environ 4 km à l’intérieur des terres et en se payant le luxe de traverser 2 lacs dont l’entrée à l’eau de l’un ne pouvait se faire qu’en effectuant un joli saut de 5 m (certain(e)s ont mis un du temps à faire le premier pas mais le courage l’a emporté et l’envol n’en a était que plus spectaculaire).


Tout commence vendredi soir à 18h, ou suite au retrait des dossards et après vérification du matos, ce qui nous donne un avant-goût de l’implication de l’organisation en  matière de sécurité, s’en est suivi le briefing ou d’entrée Philippe, le gentil organisateur, nous fait partager sa passion, au travers du mythe Otillo l’icône du Swimrun en Europe. Petit rappel sur les  différentes sessions de nage et de course à pied, puis rendez-vous samedi matin à 8h45 pour la suite...
Samedi 8h30 le parking est déjà plein. Chacun se prépare. On sent une certaine tension dans les regards mais des sourires fusent et l’atmosphère est plutôt sympathique. On se tartine de vaseline pour éviter les brûlures des frottements de la combi, on calcule comment on va tenir les plaquettes en courant, et surtout si le pull est bien serré sur la cuisse. Lunette au bonnet, cheveux dedans, en avant Guingamp !!!  Le bus nous conduit au point départ...


9h on y est, un élu nous donne le départ et c’est parti pour un petit tour d’esplanade histoire de se mettre en jambe avant la première difficulté qui nous attend tous,  la première mise à l’eau, le choc thermique sera déterminant sur les facultés qu’on certains de nager comme si de rien était, leur permettant ainsi de se positionner en tête. Pour d’autres (comme moi) la température de l’eau ne nous a pas coupé que le souffle, les bras ont suivi au bout de quelques mètres. C’est alors que j’ai réalisé toute l’importance du binôme, on est vraiment plus fort à deux, André me rassure, me calme, m’impose un rythme de croisière et les choses commencent à rentrer dans l’ordre, mes mouvements se font plus calmement, je commence à sentir la glisse, enfin j’arrête de me battre avec la mer...La sortie est là, la première transition est toujours  sympathique. Passer d’une position horizontale à la verticale c’est toujours ludique, on titube un peu puis les jambes déroulent, le parcours au début est très roulant, on longe le port le rythme est soutenu mais mollo, la suite nous attend,...

Et voilà la côte de l’Esterel et ses premières roches nous font comprendre que le parcours va être pas mal cabossé, mais ça donne du rythme, monter, descendre, sauter, glisser perdre puis retrouver son équilibre font partie du run...
Vers 11h la houle s’invite un peu à la course, heureusement les canoés sont présents pour nous diriger et nous faire prendre la bonne tangente afin que les vagues ne nous fassent pas trop goûter les quelques moules accrochées aux rochers...

Puis vient le moment de rentrer dans les terres, là ou démarrera la partie la plus longue de la course à pied, heureusement le ravito précédent nous a bien rechargé les batteries et nous sommes prêts à affronter cette boucle de 3,8 km, sans oublier pour ma part d’enlever le haut de ma combi, histoire de bronzer un peu ou plutôt de faire un peu descendre la température du corps afin ne pas finir en bolino !!.

Les paysages sont féériques, le parcours est un peu technique sur la descente, un petit rappel d’une vingtaine de mètres avec une corde à noeud nous permet d’atteindre le premier lac, l’entrée dans l’eau est saisissante de par le fait qu’on vient tout de même de se frapper une petite boucle en CAP, mais je crois aussi que la température de l’eau du lac est bien en dessous de celle de la mer... Sortie direction le deuxième lac ou là l’entrée se fait par le haut d’un rocher qui surplombe d’environ 5 m. «BANZAI» c’est le cri que j’ai poussé en sautant pour me donner du courage...et ça l’a fait...mon binôme a suivi, direction l’île mystérieuse, ou l’organisation nous avait fait la surprise de cacher un petit trésor (une pièce de st Exupéry, mais bon déjà trouvée par une équipe certainement bien devant nous). La houle était toujours présente mais la clarté de l’eau nous faisait découvrir des fonds magiques et certains poissons nous encourageaient à maintenir le bon cap !


Sur l’île le petit tour....autour de la tour, nous fait découvrir toute la beauté des paysages de L’Esterel on en prend plein les mirettes, mais nous devons tout de même rejoindre le continent ! La mise à l’eau est sportive, les vagues sont assez puissantes il faut vraiment s’éloigner des rochers. Heureusement le zodiac de la sécurité est bien présent et il nous détermine le bon cap à tenir. Une petite crique apparait où il faut sortir, les bénévoles sont là, ils nous aident à nous extirper de l’eau, nous posent quelques petites questions sur notre état physique. On sent l’implication et la détermination de l’organisation à ce que tout soit basé sur la sécurité des participants (chapeau m’sieurs dames vous donnez du vôtre et en plus vous rassurez le mien !!)...


La suite sera sereine les principales difficultés étant derrière nous, on avance, on commence à sentir l’écurie qui se rapproche, ils nous reste les deux dernières sessions de natation qui ne sont pas les plus courtes, mais bien les plus longues 700m et 400m mais elles se feront dans une baie sur une mer d’huile (hélas encore un peu fraîche) mais les sensations de glisse et la robotisation des mouvements font oublier la fatigue et la douleur dans les bras...L’arche est là à 150 m devant nous !...on l’a fait...Sylvie immortalise l’instant au travers d’une vidéo.
On n’est pas peu fiers. On est finisher !!...

Mais nous ne sommes pas encore au bout de nos surprises, les jacuzzis nous attendent et je vous garantis qu’après l’effort c’est l’ultime réconfort, je vous jure si le bonheur existe on la vraiment touché en s’immergeant dans ces piscines à bulles...une bière à la main marketée au nom de la course, faut ce qu’il faut !!  Vraiment l’organisation à était irréprochable....et le buffet, je n’ose même pas en parler !! Fini les chips, les cacahuètes ou le pâté, un viking ça mange du saumon du hareng avec des sauces vraiment d’un autre monde et des accompagnements bien plus que raffinés...
Je ne crache pas dans la soupe des ravitos d’autres courses mais quand on voit ce que certains sont capable de faire... Il y a de la remise en question dans l’air pour d’autres courses...

Couronnons le tout avec des organisateurs pros, des bénévoles souriants, accueillants, bienveillants, prévenants... Bref si vous voulez goûtez du bonheur, le SWIM RUN de l’ESTEREL vous en mettra 10 caisses...

André mon binôme m’a vraiment tiré jusqu’au bout, il a raison Philippe l’organisateur on part avec un ami et on arrive avec un frère c’est peut-être un peu exagéré mais une chose est sûre ça crée des liens. L’eau était froide mais cette discipline vient du nord de l’Europe et il faut bien coller au mythe...L’esprit SWIMRUN c’est la solidarité d’une équipe, mais c’est aussi cette superbe ovation dont a pu bénéficier l’équipe qui a su vaincre son défi avec tous les coureurs encore présents pour les attendre...

BRAVO et MERCI à tous et à toutes et longue vie au SWIM RUN...
Celui de l’ESTEREL rajoutons lui le N qu’il soit ETERNEL...

et bien entendu sans oublier RESPIREZ SPORTS MAGAZINE sans lequel nous n'aurions pu partager et participer à cette mémorable aventure...pour le second souffle, je n'oublierai pas : RESPIREZ c'est vital !!...

Texte :  Jérôme BERCHAUD

Photos : un grand merci à Bastian HUBER

 

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