TRANSVULCANIA
La TransVulcania est une course phare du calendrier européen. Beaucoup d’athlètes Elite et amateurs débutent ainsi leur saison en douceur, par cette épreuve tracée sur l’agréable île de La Palma, aux Canaries.
Par Luc Beurnaux Photos : Ian Corless, Alex Diaz.
il est des débuts de saison plus traumatisants. Opter pour la TransVulcania, c’est l’assurance de débuter sa saison au calme, et dans la douceur des Canaries. Situé au large de la côte nord-ouest de l’Afrique, l’archipel des Canaries est devenu depuis plusieurs années une destination très prisée des athlètes d’endurance, histoire de passer l’hiver au chaud, et d’aborder le printemps sous les meilleurs auspices. Les resorts locaux accueillent ainsi des colonies d’athlètes venus suivre des stages d’entraînement à l’abri du froid et des intempéries. Et les offices de tourisme locaux en profitent pour soutenir des organisations d’évènements sportifs, poursuivant ainsi le développement du tourisme sportif.
LE LIEU
L’île de La Palma est l’île la plus à l’ouest de l’archipel, sans doute moins connue et moins visitée que ses grandes sœurs célèbres qui ont pour nom Fuerteventura, Lanzarote, ou Gran Canaria. Depuis plus d’une décennie néanmoins, s’y déroule l’un des trails les plus courus du début de saison, la TransVulcania. Son paysage rocailleux et boisé, parsemé de volcans, en fait un terrain idéal pour tracer un trail rugueux et exigeant, que les meilleurs trailers du monde ont tenu à inscrire à leur palmarès. Kilian Jornet (ESP), Dakota Jones (USA), Luis Alberto Hernando (ESP), Tim Freriks (USA), Anna Frost (NZ), Emelie Forsberg (SUE), Isa Nilsson (SUE), ou encore Ragna Debats (HOL), tous et toutes sont venus se frotter – avec succès – au terrain volcanique et aux parcours très aériens de l’île.
LES DIFFERENTES COURSES
Son inscription au circuit mondial SkyRunning lui assure tous les ans un plateau de qualité. La course phare d’un long week-end de course qui commencera cette année le mercredi 6 mai est évidemment le format ultra. Cette année, les instances du parc national de Caldera de Taburiente ont demandé à l’organisation de limiter la participation à 1000 coureurs (contre plus de 1300 l’an dernier), afin de ne pas surcharger les entiers et de préserver l’environnement traversé. Inutile de préciser que les dossards sont partis comme des petits pains, pour une épreuve qui n’est pas démesurée dans sa longueur (74km), mais qui présente un joli dénivelé (4350m D+), qui vient corser l’affaire, et répond aux exigences du circuit skyrunning. Le parcours s’élance du sud de l’île, depuis Faro de Fuencaliente, et dessine une sorte de point d’interrogation à l’envers. La trace se dirige ensuite vers le Nord de cette île «ronde», et passe par le sommet de l’île, le Roque de los Muchachos, situé à 2421 m d’altitude, avec un point de vue extraordinaire sur la mer et les massifs alentour, avant de s’en retourner vers l’Ouest, et prendre fin à Los Llanos de Aridane, en empruntant les chemins de randonnée locaux, les GR 130 et GR 131.
Au-delà de ce format ultime, tous les profils de trailers trouveront une distance à leur convenance. Les festivités débutent ainsi par un Kilomètre vertical, long de 7,6km et présentant 1600m de dénivelé positif. Un bon échauffement, avant d’enchaîner, deux jours plus tard, avec le semi marathon (24km/2000m D+) ou le marathon (45km/2595m D+) au programme. En 2020, ce marathon aura un retentissement plus fort qu’habituellement, puisqu’il sera support des Championnats d’Espagne de trail, ce qui va assurer à l’épreuve un niveau de compétition certain. 600 concurrents s’affronteront sur ce format qui partira de El Pino de La Virgen, à 909 m d’altitude, pour se finir lui aussi à Los Llanos de Aridane.
EN BREF
Transvulcania
Du 6 au 9 mai 2020
Formats :
Ultra-marathon : 74km/4350m D+
Marathon : 45km/2595m D+
Semi-marathon : 24km/2000mD+
Participation :
1000 coureurs sur l’Ultramarathon,
600 sur le Marathon,
600 sur le semimarathon,
300 sur le KV
COCORICO
L’an dernier, les couleurs françaises avaient été à la fête, sur l’ultra marathon. Chez les hommes, le jeune lyonnais Thibaut Garrivier, par ailleurs interne en radiologie, devenait le premier Français à remporter l’épreuve en 7h11, se révélant au monde du trail running, une année après avoir terminé à la 3e place. Un triomphe tricolore complété par la 2e place, chez les filles, d’Anne-Lise Rousset, malgré une chute à mi-parcours, et un genou ensanglanté. Puissent les coureurs français connaître la même réussite pour cette 12e édition !