VTT électrique. Ridez décomplexé !

Le vélo électrique a donc été au cours des dernières années un important facteur de croissance pour la branche cycle, et pas seulement du point de vue économique. Dans le secteur technique, les vélos à moteur électrique auxiliaire ont également généré de nouvelles impulsions sur le marché.

Les plus grands fabricants du milieu (Lapierre, Cannondale, BH, Specialized, Giant) ont porté un soin particulier à ce secteur, pour donner une vraie crédibilité sportive à leurs modèles. Chez Cannondale par exemple, la célèbre fourche LEFTY équipe plusieurs des modèles de la gamme, donnant des VTT électriques sportifs et ludiques. « Si vous êtes un puriste, il vous donnera des sensations de vitesse uniques, et si vous êtes néophyte, vous allez pouvoir découvrir le VTT différemment, et en famille » assure Guillaume Koch. Chez Lapierre, on a développé un VTT électrique tout-suspendu révolutionnaire, permettant là-aussi d’ouvrir la pratique à une nouvelle catégorie de participants, mais sans aucune concession sur le plan des performances, pour satisfaire également les puristes. Et ces derniers y viennent, tout comme les organisateurs de courses, qui n’oublient jamais de programmer une épreuve de E-bike à leur événement (voir encadré plus loin).
Car ce qu’on oublie un peu vite lorsqu’on se plaît à « dézinguer » ces E-VTT notamment, c’est qu’il sera toujours nécessaire de pédaler pour faire avancer la monture. Il vous faudra toujours pédaler pour aller de l’avant. L’assistance est bridée pour ne pas dépasser 25 km/h en général,  et quand vous êtes sur du plat ou en descente, il faudra toujours « envoyer » pour suivre le rythme des copains… Certes, le « moteur » permet de pédaler avec moins de fatigue, et de grimper les côtes plus facilement, mais il présente aussi ses propres exigences. Au point d’avoir provoqué une nouvelle façon de pratiquer ce sport, et d’en faire une réelle discipline.

Car en moyenne, un VTT électrique pèse de 8 à 9 kg de plus qu’un VTT classique. Ce qui a des incidences sur la technique de pilotage. Le VTT devient par exemple plus stable en descente, la maniabilité n’est pas du tout amputée, et le plaisir porté à son maximum. Il faudra aussi apprendre à gérer les différents modes d’assistance (de éco à speed en général), pour forcer plus ou moins, et donc adapter sa vitesse au profil du terrain. En descente, vous virez et vous enchaînez les courbes comme un pro, sans avoir l’impression d’être à bloc. Vous ne subissez pas, vous profitez.

Le VTT électrique est équipé avec :

Une batterie

Pour que le moteur électrique puisse fonctionner, il faut l’alimenter, c’est donc le rôle de la batterie, rechargeable. En règle générale, les batteries ont une garantie de 500 cycles de chargements complets. Les nouveaux modèles ont une autonomie proche des 100km en mode éco.

Un moteur
Les moteurs sont placés soit dans le moyeu ou sous le pédalier. Pour le premier, l’avantage est de pouvoir mettre plusieurs plateaux à l’avant. Par contre, vous avez un centre de gravité déplacé vers l’arrière, c’est donc plus pointilleux en terme de pilotage, vous vous éloignez en outre des sensations que vous pourriez avoir avec un VTT classique (l’arrière étant plus lourd). Cette technologie fonctionne simplement sur la vitesse de rotation de la roue et non sur la force que vous mettez en pédalant, c’est donc une assistance moins linéaire, plus brutale.
Dans la version « sous le pédalier », vous retrouvez un centre de gravité proche de celui d’un VTT classique. Le moteur adapte donc l’assistance en fonction de la force que vous exercez sur la pédale, c’est donc plus fluide et linéaire.

Des capteurs
Pour qu’un VTT électrique puisse fonctionner correctement, il a besoin de capteurs. En fonction de la force transmise sur les pédales, les capteurs adaptent le niveau d’assistance. Ainsi, si vous exercez une forte pression sur les pédales, l’assistance sera maximale.

Une console
Elle vous permet de retrouver toutes les informations essentielles ( vitesse moyenne, instantanée, maximale, distance…) mais surtout vous donne les indications sur les modes d’assistances, l’indication de l’usure de la charge et l’autonomie restante.