RAID DINGUE DE NATURE

raid le nouveau sport

A l’origine, il y avait le «Dakar» pour les sports automobiles, la «Route du Rhum» ou le «Vendée Globe» pour le nautisme. De cet esprit d’aventure, ce souhait de mettre en lumière l’endurance extrême, est né en 1989 le «Raid Gauloise», sous la houlette de personnages comme Gérard Fusil, Thierry Sabine ou Alain Gaimard. Une épreuve qui a sans doute participé «au développement des courses nature, de l’ ultra-trail, ou à l’émergence du SwimRun, qui s’inscrit dans la culture et l’esprit d’aventure race», avançait le journaliste Emmanuel Gravaud, dans un article consacré l’an dernier aux 30 ans du Raid Gauloise chez nos confrères de «Outdoor Experts Magazine».

 Texte : Damien Petricola – Photos : Romuald Viale

Le Raid, c’est l’enchaînement d’épreuves de course à pied, de VTT, de kayak, «avec l’orientation qui est omniprésente», souligne Romuald Viale, licencié au club Paca-Raid. A noter que le raid a intégré le giron de la FFTRI depuis 2017 en tant que sport d’enchaînement.

UN SPORT A DECLINER :

«Mais les organisateurs sont libres d’adapter leur course à leur terrain de jeu, à leurs souhaits. On a donc aussi souvent des ateliers de cordes, comme l’escalade, la via ferrata, le rappel, la spéléologie, ou des ateliers de tirs à la 22 long-rifle, type biathlon.» Le roller, le ski parfois, les raquettes peuvent également ponctuer les parcours de raid. «A l’époque, beaucoup de participants venaient des pratiquants du kayak qui s’entraînaient en course à pied et vélo pendant la période hivernale, poursuit M. Viale. On avait aussi des guides de montagne. Et à partir des années 2000, on a commencé à avoir des athlètes multisports qui ont directement commencé par le raid, même si bien entendu ils avaient une discipline de prédilection, comme le VTT ou l’escalade».

C’est ainsi que le raid est devenu «discipline» à part entière, qui mêle à la fois spécialistes et sportifs de tous niveaux, sur des distances et des formats de courses allant d’une, deux ou trois heures pour la découverte, à 8 ou 10 jours pour les épreuves extrêmes ! «On parle plus souvent de temps que de kilomètres, car le chrono va varier en fonction des disciplines et des dénivelés», détaille Romual Viale. «S’il y a moins de dénivelé, il y aura plus de kilomètres et inversement.»

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UN SPORT D’EQUIPE

A chaque fois ou presque, l’épreuve se fait par équipe de deux à quatre personnes. Et à la grande différence du triathlon, sa Fédération d’attache, il n’y a pas de règles à connaître pour le pratiquant : «Le but du jeu c’est de faire la course en équipe et de finir en équipe. Pour le reste, c’est la technicité sur l’orientation qui va faire la différence, avec des supports qui peuvent énormément varier. Tout est possible en fonction du terrain de jeu choisi par l’organisateur», note encore M. Viale, qui se réjouit de vivre dans une région Sud Provence – Alpes – Côte d’Azur où la culture du raid nature est assez installée.

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LA REGION PACA, UN TERRAIN DE JEU IDEAL

«Le territoire s’y prête vraiment, avec des conditions météo qui nous permettent de pratiquer toute l’année.» Il fait d’ailleurs partie de l’équipe du 400 Team Naturex, constituée en grande partie d’athlètes du Vaucluse et des Bouches-du-Rhône, troisième des derniers championnats du monde et actuellement deuxième au ranking international ! «Nous avons la chance d’avoir des raideurs de très bon niveau et un énorme vivier de licenciés à aller chercher dans les collèges, avec une dizaine de sections UNSS dans la région».

C’est d’ailleurs avec cette visée que la Fédération Française de Triathlon avait décidé d’accueillir en son sein l’activité raid en 2017. Fédérés en groupement national, les raideurs avaient émis, auprès du Ministère des Sports, le souhait de créer leur fédération. L’Etat leur avait alors demandé de trouver une fédération d’accueil : «Il y avait le choix entre la fédé de course d’orientation, qui est une composante essentielle du raid mais qui compte 5 à 7000 licenciés, et celle de triathlon, étant donné que nous sommes sur des disciplines enchaînées», reprend Romual Viale. «Au regard de la structuration, des moyens, des personnes ressources dans les Ligues et de l’accueil de la FFTRI, le choix a été vite fait».

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LE NOMBRE DE RAID AUGMENTE EN PACA

Rapidement, les premiers championnats de France sont organisés, des éducateurs formés et des investissements réalisés, à l’image des 4000 euros investis par la Ligue Paca dans l’achat de puces de chronométrage spécifiques au raid et prêtées aux organisateurs qui en font la demande. «C’est un vrai bénéfice pour le raid, pour son développement. Aujourd’hui, il y a sept épreuves inscrites au calendrier régional de la Ligue Paca, sans compter les autres organisations et les épreuves UNSS.»

Et l’union entre raideurs et triathlètes semble fonctionner : «Ce sont deux univers différents mais finalement complémentaires. De plus en plus, les raideurs vont sur des triathlons pour faire de la vitesse et de l’intensité, et les triathlètes, qui pour certains font les mêmes circuits depuis des années, viennent chercher un peu de variété sur une pratique plus nature.» Le Triathl’Aix a notamment saisi l’opportunité en organisant le premier Raid TAR en 2019 et en plaçant plusieurs jeunes sur les podiums des derniers championnats de France, pendant que les jeunes du 400 Team sont venus chercher un titre de champion régional de Bike & Run, à Marignane, en février dernier

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